(Chapô affiché) Les pays européens ne se sont donc pas accordés au sujet de la gestion de la crise. Ce propos peut également être illustré par la question de la gestion de la fermeture des frontières européennes.
Les Enquêtes du Sup –
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Date : 8 Mars 2021
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(début article) Si l’on s’intéresse au cas de l’Union Européenne (UE), on constate que l’entité supra-étatique avait pour ambition de s’engager dans la gestion de la crise sanitaire dès l’apparition des premiers cas de contaminations en Europe, en janvier 2020. L’UE s’est notamment retrouvée au centre de la course au vaccin. Pour autant, l’absence de stratégie unifiée de la part des pays européens a fragilisé la perspective d’une réponse efficiente. S’ajoute à cela le reproche d’un réveil européen tardif dans sa mise en place. Plusieurs facteurs expliquent ce dernier. D’une part, l’effet sidérant et soudain de la crise, d’autre part parce que la pandémie a eu des conséquences sur des secteurs éloignés des champs de compétences initiaux des institutions européennes, à l’instar des questions sanitaires. Même si l’UE détient des compétences en matière de gestion de crise, leurs résultats ont été pour le moins décevants.

Un des reproches adressés à la stratégie européenne était lié à sa dépendance à une production extra-européenne. Les masques en sont un exemple: les médias ont longtemps employé le terme de « pénurie de masques ». Une absence de stock, en pleine pandémie, due à cette dépendance pour leur production et leur livraison, alors même qu’une production à l’échelle continentale aurait permis de remédier à cette problématique avec rapidité.
Si l’on s’intéresse au cas de l’Union Européenne (UE), on cte que l’entité supra-étatique avait pour ambition de s’engager dans la gestion de la crise sanitaire dès l’apparition des premiers cas de contaminations en Europe, en janvier 2020. L’UE s’est notamment retrouvée au centre de la course au vaccin. Pour autant, l’absence de stratégie unifiée de la part des pays européens a fragilisé la perspective d’une réponse efficiente. S’ajoute à cela le reproche d’un réveil européen tardif dans sa mise en place. Plusieurs facteurs expliquent ce dernier. D’une part, l’effet sidérant et soudain de la crise, d’autre part parce que la pandémie a eu des conséquences sur des secteurs éloignés des champs de compétences initiaux des institutions européennes, à l’instar des questions sanitaires. Même si l’UE détient des compétences en matière de gestion de crise, leurs résultats ont été pour le moins décevants.
Les pays européens ne se sont donc pas accordés au sujet de la gestion de la crise. Ce propos peut également être illustré par la question de la gestion de la fermeture des frontières européennes. En effet, certains pays ont fermé leurs frontières rapidement, à l’inverse d’autres, contribuant certainement à la prolifération du virus sur une plus grande aire géographique.
Un second exemple réside dans des mesures politiques, et une stratégie, coordonnées à l’échelle de l’Union Européenne, inexistantes. Malgré la soudaineté et l’inconnu que représentait le virus, les stratégies employées par les nations membres ont été, dès le début de l’épidémie, différentes. Des pays comme l’Italie, ayant été frappée de plein fouet par la première vague, ont mis en place un confinement des plus stricts à partir du 8 mars. A contrario, l’Espagne a opté par un confinement strict le 15 mars, la France le 17, l’Allemagne le 22 et le Royaume-Uni le 25. La Suède, elle, fait figure d’exceptions au sein de l’UE. Le pays a décidé de miser sur l’immunité collective. Il s’agit encore aujourd’hui du seul Etat européen à n’avoir imposé aucun confinement à sa population.