La Légion d’honneur au service de la jeunesse
Nouvel article sur le premier grand évènement de la Société des membre de la Légion d’honneur le dimanche 26 septembre 2021 où ont été réunis 1000 jeunes de toute la France et près de 100 partenaires.
Par Romain Labiaule
Plus accoutumée aux cérémonies patriotiques, la cours d’honneur de l’Hôtel national des invalides (Paris 7e) a pris une réelle dose de cure de jouvence. Le dimanche 26 septembre, la Société des membres de la Légion d’honneur (SMLH) a organisé son évènement phare : les Olympiades de la jeunesse. Association centenaire composée de 45 000 décorés de la Légion d’honneur, la plus haute distinction nationale, la SMLH a décidé de mettre la jeunesse à l’honneur lors de son grand évènement. Photographie d’une journée haute en couleurs … Et en symboles.
La Société des membres de la Légion d’honneur (SMLH) naît en 1921. Les fondateurs, qui assistent à la propagation de la misère chez les décorés de la Légion d’honneur après la première guerre mondiale, décident alors d’organiser un réseau d’entraide et de solidarité à l’égard de ces héros de la Nation. 100 ans plus tard, la guerre n’est plus mais de nouveaux héros, civils comme militaires, honorent toujours la France. Ces derniers – et dernières, car désormais chaque promotion civile est paritaire – sont à peu près la moitié à adhérer à l’association nationale.

Les 45 000 sociétaires se mobilisent sur le terrain pour mettre en place des projets divers et variés au service de la société. La SMLH s’appuie sur un quatuor de valeurs : les interventions dans les établissements scolaires et de formation sur les thèmes de l’éducation citoyenne, de la promotion des valeurs républicaines et de la transmission de la mémoire ; le soutien et la valorisation de l’apprentissage et de la formation professionnelle ; l’accompagnement des jeunes méritants et l’accompagnement des candidats à la naturalisation.
La jeunesse mise à l’honneur
La transmission et la solidarité intergénérationnelle sont des valeurs très présentes dans les projets mis en place sur le terrain par la SMLH. C’est ainsi que de nombreux prix d’excellence, des bourses d’étude ou parrainage sont proposés à des milliers de jeunes à travers la France. L’objectif étant d’assurer égalité sociale et égalité des chances. Lors des les Olympiades de la jeunesse, la SMLH réunissait un millier de jeunes issus de tous les départements de France mais aussi près d’une centaine de partenaires.
Les partenaires sont issus d’un horizon pluriel des professionnels français. On y trouve des professions manuelles d’excellence, comme des souffleurs de verre ou des fleuristes, dans un univers chapeauté par les « MOF », les meilleurs ouvriers de France ou les Compagnons. On y trouve aussi des centres de formation comme l’Ecole de la 2e chance, spécialisée dans l’accompagnement des jeunes en difficulté professionnelle. L’armée de l’air, la marine nationale, les pompiers ou encore la police nationale entre autres étaient également présents. Cet évènement avait pour objectif de « diffuser les valeurs de cohésion, d’engagement, de respect et de solidarité chez les jeunes » précise la SMLH.
Le Prix national des Apprentis : pour encourager des jeunes méritants
Dans ce melting pot professionnel était organisé l’évènement phare et sûrement le plus représentatif de l’image que veut incarner la SMLH : le Prix national des Apprentis. 20 jeunes en apprentissage ont été sélectionnés par les sociétaires sur le terrain et récompensés par un chèque et une médaille. Une distinction remise pour certains lauréats par le préfet de la région Ile-de-France ou l’Amiral Alain Coldefy, président de la SMLH.
« Diffuser les valeurs de cohésion, d’engagement, de respect et de solidarité chez les jeunes »
Ces 20 lauréats ont tous exprimés leur fierté et l’honneur de recevoir cette distinction, à l’heure où l’enseignement professionnel en France est victime d’un paradoxe de taille : alors qu’il est composé de filières d’excellence et de domaines stratégiques pour la France, il reste dévalorisé au profit d’un enseignement général jugé plus prestigieux. Pourtant, il en va de l’avenir des savoir-faire français, de l’excellence de son artisanat et de sa gastronomie, mais surtout de l’épanouissement des jeunes français, tous différents et pas tous faits pour un parcours général.
