Les Jeunes IHEDN ont une nouvelle présidence




Les Jeunes IHEDN ont une nouvelle présidence

La France est connue pour ses multiples associations, de toutes tailles et de toutes natures. Le monde de la Défense ne fait pas exception, mais il voit sa sphère associative représentée par quelques leaders, dont Les Jeunes IHEDN. Association qui fête son quart de siècle dans les mois qui viennent, elle a vu sa présidence renouvelée. Hélène Rolet, nouvelle présidente, nous présente les grands chantiers qu’elle compte mener pendant son mandat.

Propos recueillis par Romain Labiaule

HR : Je suis une jeune femme de 29 ans, maman de deux enfants, entrepreneure épanouie dans le domaine de la communication et présidente des Jeunes IHEDN. Dans ce quotidien très riche, j’ai également la chance d’être auditrice civile de la 135e promotion de l’Ecole de guerre-Terre pour mieux comprendre le cadre stratégique dans lequel l’armée de Terre s’inscrit. Chaque jour, j’essaye de cultiver ce parcours d’Engagement et de contribuer, à mon échelle, à l’élan collectif au service de notre Défense, tout particulièrement avec les Jeunes IHEDN.

Présentez-nous les Jeunes IHEDN

HR : Les Jeunes IHEDN est la première association européenne et générationnelle sur les questions de défense, de sécurité et d’engagement de la jeunesse. Notre organisation est un outil concourant à la promotion de la culture de défense, non dans une acception belliciste mais dans une perspective de rayonnement. Il s’agit également de considérer cet Esprit de défense comme une composante de la citoyenneté. On peut parler d’un incubateur. Nous faisons en sorte d’accompagner l’épanouissement de la réflexion dans nos domaines d’intervention à travers des publications et des événements. Dans cette lignée, notre objectif est de nous affirmer comme un acteur jeunesse incontournable et consulté par les autorités compétentes sur les questions qui relèvent de notre périmètre. Je vois également les Jeunes IHEDN comme un tremplin, en particulier pour les membres engagés amenés à monter en compétences grâce aux projets dont ils auront la responsabilité. Enfin, je considère notre association comme un espace de cohésion parce que la notion de communauté engagée autour de valeurs communes est une réalité.

En tant que présidente, quels sont les grands chantiers que vous comptez engager ?

HR : La stratégie annuelle de l’association repose aujourd’hui sur quatre piliers. Le premier, c’est la stabilisation. L’association a poursuivi une très forte croissance ces dernières années et consolider nos fondations m’apparaît comme un enjeu majeur. Cela passe par la priorisation de nos actions, la prise en compte des nouveaux besoins, notamment en termes d’animation de communauté et un effort porté sur notre gestion. Le deuxième axe, c’est la réflexion autour de notre positionnement. Ces derniers mois, nous avons opéré quelques incursions sur des thématiques qui sortent de notre champ traditionnel d’intervention. Aujourd’hui, par la clarification de notre positionnement, nous souhaitons apporter un regard jeune sur les questions de défense, de sécurité, plus largement régaliennes et d’engagement de la jeunesse.

Le troisième axe est celui de la formation et de la valorisation des compétences. Pourquoi ? D’une part, parce que contribuer à l’animation de la communauté Jeunes IHEDN est une mission bénévole exigeante et qu’il faut fournir les clés pour une prise de responsabilité efficiente. Et d’autre part, parce que la valorisation des compétences est une reconnaissance de l’engagement qui contribue à l’épanouissement associatif, personnel voire professionnel. Dernière ambition : poursuivre notre développement. Plusieurs chantiers sont en cours et l’on peut mentionner en particulier notre politique partenariale ambitieuse et diversifiée ainsi que la recherche de financements, à commencer par les subventions publiques, pour continuer de mener à bien nos actions.

En termes de travaux de réflexion, nous avons récemment lancé la Task Force Espace qui devra formuler des propositions concrètes sur les technologies spatiales et leurs usages, ainsi que les capacités françaises en la matière. Nous travaillons par ailleurs sur l’organisation d’une semaine thématique dédiée à la diplomatie de défense et serons présents lors de La Fabrique Défense, événement destiné à faire vivre le lien Armées-Nation. Cette année enfin sera l’occasion de célébrer 25 ans d’engagement à travers un gala doublé d’une action caritative mais je garde volontairement un peu de suspense ici …

Plus généralement, que dit le secteur associatif de la jeunesse de France ? On la décrit souvent comme désintéressée de la chose publique

HR : Je suis convaincue que les jeunesses françaises sont en quête de sens et souhaitent se rendre utiles à la société. L’engagement associatif – mais il n’est pas le seul – est une manière de répondre à cette demande de service de l’intérêt général. Plusieurs exemples récents en témoignent, à l’instar du lancement de la plateforme #JeVeuxAider en mars 2020, au plus haut de la crise de COVID19, qui a rencontré un vif succès auprès de jeunesses décidées à participer à la mobilisation générale des solidarités. En ce qui concerne les Jeunes IHEDN, l’engagement y est croissant et nous sommes heureux de relever la diversité grandissante des parcours de nos membres. En définitive, je ne pense pas que nos jeunesses soient passives vis-à-vis de la chose publique, au contraire. Elles réinventent la forme que peut prendre l’engagement, largement marquée par le numérique.

Un des projets que vous comptez porter démarre dans quelques jours, en lien avec le bleuet de France, vous pouvez nous en dire plus ?

HR : Effectivement, nous nous apprêtons à lancer une collecte sur la voie publique et en ligne au profit du Bleuet de France ! Le Bleuet est une œuvre caritative intégrée à l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre qui apporte son aide aux  combattants d’hier et d’aujourd’hui, victimes de guerre et d’actes de terrorisme, pupilles de la Nation.  Il est très important pour nous d’être présents aux côtés du Bleuet, d’abord pour témoigner de notre soutien envers « ceux qui restent ». 

« Les jeunesses françaises sont
en quête de sens »

Ensuite, parce que notre association est profondément connectée à la communauté de défense et à ses réalités très concrètes. Si notre action peut contribuer au financement de soins pour des militaires blessés ou à l’amélioration des conditions de vie d’anciens combattants ou victimes de terrorisme, alors nous n’avons aucune raison de nous économiser.  Enfin, parce que c’est là tout le sens de l’engagement des Jeunes IHEDN. Je parlais de « promouvoir la culture de défense », faire vivre la Mémoire en est un aspect. Ainsi, à travers cette mobilisation, nous pourrons expliquer la mission du Bleuet et promouvoir les valeurs citoyennes françaises.

Ce projet très ancré dans la mémoire est-il le reflet des valeurs plus larges portées par l’engagement des jeunes ?

HR : J’en suis convaincue ! A travers cette mission, nous souhaitons promouvoir une jeunesse en action qui se met au service de la communauté nationale, de manière désintéressée. Faire vivre la Mémoire est une opportunité de mieux comprendre notre passé pour bâtir notre présent et notre avenir. C’est aussi promouvoir le vivre ensemble et défendre nos valeurs fondamentales, sans compromis : Liberté, Egalité, Fraternité !

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